Violation des droits de la personne en Iran
Ottawa, le 29 septembre 2022 : Les plus hauts experts des Nations Unies en matière de droits de
l’homme ont fermement condamné « la répression soutenue et la discrimination systématique des
femmes en Iran » ainsi que sa récente manifestation : la mort de Masha Amini.
La déclaration de condamnation a été signée conjointement par 10 rapporteurs spéciaux des Nations
Unies sur les droits de l’homme, la discrimination à l’égard des femmes et des filles, la violence contre
les femmes, le droit à la liberté de réunion pacifique, le droit à la liberté d’opinion et d’expression et la
situation des défenseurs des droits de l’homme.
L’ampleur et la diversité des voix des Nations Unies qui s’élèvent contre la violence en République
islamique d’Iran nous disent trois choses essentielles :
Premièrement, l’arrestation et la mort de Mme Amini n’était pas seulement un acte de violence contre une personne, c’était un acte de violence perpétré contre toutes les femmes et les filles en Iran.
Deuxièmement, les hommes, les femmes et les enfants d’Iran qui sont descendus dans la rue après la mort de Mme Amini ne sont pas seulement des manifestants, ce sont des défenseurs des droits de l’homme.
Troisièmement, l’Iran perpétue des politiques et des lois qui violent l’universalité des droits de l’homme.
De la fondation même de lois injustes et discriminatoires à l’application violente de ces violations des
droits de l’homme, en passant par les restrictions continues à la communication, au rassemblement et
aux droits de la société civile, les actions récentes du gouvernement iranien constituent une violation
claire de tous les principes que défend l’ONU.
Le président de la République islamique d’Iran, Seyyed Ebrahim Raïsi, a pris la parole lors de la récente
Assemblée générale des Nations Unies pour appeler à la compassion et à la justice. Il a cité le succès de
la révolution islamique iranienne comme étant la réalisation de la justice et de l’équité. Le président
Ebrahim Raïsi a cité l’oppression comme une menace commune à l’humanité et a noté que la protection
des droits de l’homme est un devoir solennel de son pays.
Son raisonnement était fondé sur un double standard, notamment la persécution des peuples autochtones
par le Canada. Citant les fosses communes du programme des pensionnats, le président Ebrahim Raïsi a
suggéré que le Canada, et les Canadiens, n’ont pas droit à une voix dans le dialogue mondial sur les
droits de l’homme. Par extension, cela revient à rejeter le travail des Canadiens de tout le pays pour
défendre les droits des femmes, des enfants et des hommes d’Iran.
La Déclaration des Nations Unies sur les droits de l’homme affirme que les droits de l’homme sont
universels - chaque pays, chaque individu a le droit et la responsabilité de protéger les droits de
l’homme. La défense des droits de la personne n’est pas une tâche qui se mérite, ni une tâche qui peut
être retirée par une autre personne, quelle que soit sa position ou sa foi.
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Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Joan.broughton@unac.org
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