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La crise ukrainienne et le Conseil de sécurité

Le 21 février 2022, le Conseil de sécurité des Nations Unies a eu une réunion d'urgence pour discuter la situation en Ukraine. De nombreuses voix ont répété les déclarations faites par leurs chefs d'État.

L'ambassadrice des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré : "... il est clair que (c'est) la base de la tentative de la Russie de créer un prétexte pour une nouvelle invasion de l'Ukraine". Un écho aux déclarations précédentes du Président Biden selon lesquelles la Russie générait un scénario de "faux drapeau" pour soutenir une intervention militaire.

L'ambassadeur français, Nicolas De Rivière, a appelé la Russie à "joindre le geste à la parole lorsqu'elle se dit en faveur du dialogue et à revenir sur sa décision de reconnaître les entités séparatistes". Un reflet des efforts du président Macron pour négocier un sommet afin de trouver une solution diplomatique à la menace de guerre.

Mais la réunion du Conseil de sécurité a fait entendre une autre voix, l'une des plus puissantes parmi une salle de géants. L'ambassadeur du Kenya, Martin Kimani, a déclaré, "À l'indépendance, si nous avions choisi de poursuivre les États sur la base de l'homogénéité ethnique, raciale ou religieuse, nous serions encore en train de mener des guerres sanglantes plusieurs décennies plus tard. Nous avons choisi de suivre les règles de l'Organisation de l'unité africaine et de la Charte des Nations Unies. Non pas parce que nos frontières nous satisfaisaient, mais parce que nous voulions quelque chose de plus grand, forgé dans la paix".

Le lendemain, lors d'une séance d'information donnée par les membres sortants du Conseil de sécurité (à partir de janvier 2022) aux membres de la Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies, dont l'Association canadienne pour les Nations Unies est un membre fondateur, j'ai entendu la voix de l'ambassadeur Kimani reprise, élevée et renforcée par d'autres ambassadeurs.

Le Conseil de sécurité a été créé par la Charte des Nations Unies pour jouer un certain nombre de rôles, notamment imposer des sanctions et autoriser des actions de maintien de la paix. Mais il a également été chargé d'identifier et d'examiner les risques en matière de sécurité et de trouver des moyens de rétablir la paix.

Alors que le monde peut se concentrer sur l'économie, le commerce et les finances pour corriger et réguler la situation en Ukraine, l'ambassadeur Kimani nous rappelle, grâce à sa plateforme au Conseil de sécurité, qu'à moins qu'une nation ne choisisse de se détourner des ravages de la guerre, à moins qu'une nation ne choisisse de forger son avenir dans la paix, la guerre peut être retardée ou détournée, mais jamais éliminée.

Tous les conflits majeurs peuvent être attribués à une série de décisions ou d'actes historiques, mais les chemins de la paix passent par les mêmes types de circonstances historiques. Le Kenya a sa part de conflits internes, de violence électorale et d'accusations d'inégalité. Le colonialisme européan a légué au Kenya des frontières désordonnées et les bases potential d'un conflit. Mais le Kenya continue de construire une nation qui aspire à la paix.

Un membre du Conseil de sécurité nous a donné une autre vision de l'avenir. Une vision dans laquelle les conflits ne sont pas absents, mais dans laquelle la détermination à fonder une nation basée sur la paix permet de traverser les conflits en se concentrant sur la création d'un avenir sécure et prospère.

Il est malheureusement peu probable que cette vision trouve un voix suffisant lorsque les nations s'affrontent au sujet de la crise actuelle en Ukraine. Mais l'ONU continuera à apprendre de ses membres et l'Association canadienne pour les Nations Unies continuera à faire entendre la voix et les aspirations de l'ONU auprès des Canadiens.

En tant qu’organisation nationale de la société civile, l’ACNU continue d’attirer l’attention, de sensibiliser, et de susciter l’empathie à l’égard des enjeux internationaux qui nous touchent tous. L’un des principaux objectifs de nos programmes est d’aider les jeunes à acquérir des compétences fondées sur l’empathie qui leur permettront de vivre et de servir en tant que citoyens du monde attentifs. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site Internet à l’adresse www.unac.org

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