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Un rapport des Nations Unies répertorie les violations des droits du peuple Ouïghour



Communiqué de presse

Un rapport des Nations Unies répertorie les violations des droits du peuple ouïghour


Ottawa, le 2 septembre 2022 : Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) a récemment publié son très attendu rapport sur les violations présumées des droits de l’homme perpétrées contre des Ouïghours et d'autres minorités musulmanes (les peuples Hui, Kazakh, Kirghiz, Mongol et Tadjik), dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, en Chine[1]. Cette évaluation fait suite aux signaux d’alarme tirés par d’autres organes des Nations Unies, notamment le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires des Nations unies (GTDF) et le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale des Nations Unies (CERD).

Au cœur des préoccupations de l’ONU est le fait que les lois chinoises relatives au terrorisme et à l’extrémisme sont vagues et pourraient inclure, dans la définition des activités terroristes, les protestations légitimes, les activités religieuses et les actes de dissidence. Ces activités légitimes sont des droits de l’homme protégés par les conventions des Nations Unies sur les droits de l’homme et ne devraient pas être criminalisées.

Les Nations Unies affirment en outre que, même si les allégations de terrorisme sont fondées, « des mesures efficaces de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, d’une part, et la protection des droits de l’homme, d’autre part, ne sont pas des objectifs contradictoires, mais complémentaires et se renforcent mutuellement ».

Dans l’ensemble, le rapport cite un certain nombre de violations des droits de l’homme à l’encontre du minorités musulmanes, notamment, mais pas seulement :

· Les organes de sécurité publique sont autorisés à détenir des personnes jusqu’à 37 jours avant de vérifier si l’arrestation est justifiée ;

· Parmi les signes reconnus d’« extrémisme » criminel figurent le port du hijab et de barbes « anormales », la fermeture des restaurants pendant le ramadan, l’utilisation des réseaux privés virtuels (VPN), des médias sociaux et d’Internet pour enseigner les écritures et prêcher, et le fait de donner un nom musulman à un enfant ;

· Le placement dans les « centres d’éducation et de formation professionnelle » n'est pas volontaire et a lieu sans consentement libre et éclairé ;

· Des restrictions de liberté ont été imposées pour des raisons arbitraires, notamment : avoir trop d’enfants, être une « personne dangereuse », être né au cours de certaines années, être un ancien détenu, porter le voile ou la barbe, avoir demandé un passeport et ne pas avoir quitté le pays ;

· Des indications selon lesquelles tout type de violation de la loi commise par un musulman est présumé « extrémiste », les parents étant sévèrement punis pour des condamnations pénales mineures.


Le rapport rejette les affirmations éducatives concernant les « centres d'éducation et de formation professionnelle », en soulignant que c’est la nature de l’installation, et non son titre, qui détermine si une violation des droits de l’homme a eu lieu. Dans le cas du peuple ouïghour, il y a ‘privation de liberté’ lorsqu’une personne « est détenue sans son libre consentement » ... Une privation de liberté, au sens du droit international des droits de l’homme, peut se produire dans n’importe quel type d’endroit et n’a pas besoin d’être officiellement désignée comme telle ».

Outre la privation de liberté, de nombreux anciens détenus font état de traitements assimilables à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements, tant au cours des interrogatoires et des punitions que pendant leur détention. Ils sont notamment punis pour avoir parlé leur propre langue et pour avoir pratiqué leurs propres pratiques religieuses et culturelles. Tout au long de leur incarcération, les survivants racontent qu’ils ont constamment souffert de la faim, de mauvais traitements et de violences sexuelles qui leur ont causé des dommages physiques et mentaux durables.

Le secret continue d’entourer le traitement des Ouïghours et d'autres minorités musulmanes dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. L’ONU n’est pas en mesure de déterminer combien de Ouïghours ont été détenus, mais selon les estimations, jusqu’à 20 % de la « population ethnique » adulte dans les comtés et communes touchés ont fait l’objet d’une forme de détention entre 2017 et 2018 seulement.

Bien que les circonstances et les considérations historiques ne soient pas identiques, alors que nous répondons par une condamnation vigoureuse à ce nouveau rapport, nous, au Canada, ne pouvons pas dissimuler certaines similitudes inconfortables entre le processus de rééducation des minorités musulmanes et la propre histoire des pensionnats du Canada.

Le rapport se lit comme un récit de poursuites et de souffrances, comme un programme sanctionné visant à détruire une culture et un patrimoine. Il se lit comme une condamnation des violations des droits de l’homme sous couvert d’éducation et d’amélioration.

Au moment où nous, au Canada, reconnaissons que nos institutions n’ont pas réussi à protéger nos propres peuples autochtones contre de tels abus, nous devons accepter pleinement nos obligations morales alors que nous poursuivons notre propre chemin vers la réconciliation. Agir autrement nous rendrait complices d’hypocrisie et de malhonnêteté.

* * *



Pour de plus amples informations, veuillez contacter :


Joan Broughton

Responsable de l’information publique

Tél. 613-232-5751 extension 230



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